Hommages - Rétrospectives - Films sur le cinéma
ÉTATS-UNIS , Italie , Angleterre | 107 minutes | 1990
Un couple en vacances à Venise succombe à la séduction d’un autre couple avec un sérieux penchant pour le mal et la sexualité extrême.Critique de cinéma, scénariste, réalisateur, célébré par le monde pour son exploration des recoins sombres de l’humanité, Schrader a toujours été un artiste américain hors normes qui fascine. Ici, sa mise en scène quasi mystique rencontre les mots et les ambiances bien ambigües de son scénariste Harold Pinter. Digne de mention, sa distribution cinq étoiles : Helen Mirren, Natasha Richardson, Rupert Everett, mais surtout Christopher Walken, brutal de franchise et plus que jamais magistral.En collaboration avec le Cinéma Moderne et le Cinéclub de Montréal (CFS)En présence du réalisateur
FormationElevé dans une famille calviniste très stricte qui lui interdit de voir des films, Paul Schrader découvre le cinéma à l'âge de dix-huit ans à Los Angeles. Inscrit à l'université de Californie de Los Angeles, il présente une thèse sur "Le style transcendantal au cinéma : Ozu, Bresson, Dreyer" qui fait date. Devenu critique de cinéma, il commence à écrire des scénarios.Carrière au cinémaMarqué par sa jeunesse calviniste, Paul Schrader produit une oeuvre pessimiste largement inspirée par la thématique chrétienne du péché et de la rédemption. Il cosigne tout d'abord le scénario de Yakuza (Sydney Pollack, 1975) avant de remporter un grand succès avec Taxi driver (Martin Scorsese, 1976). Cette histoire d'un homme solitaire en proie à des fantasmes suicidaires préfigure le reste de son oeuvre. Alors qu'il est un scénariste déjà très demandé, il tourne son premier film en 1978, Blue collar, qui décrit avec une précision inhabituelle la vie ouvrière en Amérique. Ce cinéaste prometteur déçoit quelque peu avec Hardcore (1979) et American Gigolo (1980), deux films dénonçant avec vigueur l'immoralisme des moeurs sexuelles, sans toutefois éviter quelques complaisances. L'ambiguïté de ses intentions se vérifie avec La féline (1982), remake d'une fable tournée par Jacques Tourneur en 1942 boursouflé par les allusions freudiennes et l'obsession du sexe. Hantise du sexe et de la mort : tel est encore le sujet de son film le plus ambitieux, Mishima (1985), biographie complexe de l'écrivain japonais. Paul Schrader semble trouver un apaisement avec The comfort of strangers (1990), qui, sur un scénario d'Harold Pinter, donne une vision très épurée de Venise et de la dérive morale. La critique s'accorde à trouver en Affliction (1997) le film de la maturité du cinéaste. Inspirée d'un roman de Russell Banks, cette histoire d'hommes brisés par la violence familiale, la haine de soi et la paranoïa, dans le contexte d'une petite ville enneigée de la Nouvelle-Angleterre, convainc par la retenue et la précision de sa mise en scène. Peut-être faut-il y voir aussi l'identification d'un cinéaste avec son sujet. Parallèlement, la collaboration du protestant Paul Schrader avec le catholique Martin Scorsese donne d'autres films importants sur les thèmes de la descente aux enfers et de la grâce (Raging Bull, 1980 ; La dernière tentation du Christ, 1988 ; A tombeau ouvert, 1999).
Prenant comme point d’ancrage la journée fatidique du coup d’État raté qui a mené au suicide de l’auteur japonais, ce récit biographique évoque...
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oh naturel.
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