Hommages - Rétrospectives - Films sur le cinéma
ÉTATS-UNIS | 120 minutes | 1985
Prenant comme point d’ancrage la journée fatidique du coup d’État raté qui a mené au suicide de l’auteur japonais, ce récit biographique évoque de multiples pistes pour expliquer les troubles de son protagoniste. En alternant entre des retours en arrière et des reconstitutions de trois des plus grands romans de l’artiste, le réalisateur américain crée une œuvre formellement explosive et audacieusement racontée, bouleversant ainsi les codes du biopic classique. À la fois cérébrale et d’une somptueuse beauté plastique, cette proposition cinématographique avant-gardiste se révèle un vibrant hommage à l’esprit tourmenté et complexe de Yukio Mishima ainsi qu’à sa folle créativité.En présence du réalisateur
Sélection officielle - Festival de Cannes 1985
FormationElevé dans une famille calviniste très stricte qui lui interdit de voir des films, Paul Schrader découvre le cinéma à l'âge de dix-huit ans à Los Angeles. Inscrit à l'université de Californie de Los Angeles, il présente une thèse sur "Le style transcendantal au cinéma : Ozu, Bresson, Dreyer" qui fait date. Devenu critique de cinéma, il commence à écrire des scénarios.Carrière au cinémaMarqué par sa jeunesse calviniste, Paul Schrader produit une oeuvre pessimiste largement inspirée par la thématique chrétienne du péché et de la rédemption. Il cosigne tout d'abord le scénario de Yakuza (Sydney Pollack, 1975) avant de remporter un grand succès avec Taxi driver (Martin Scorsese, 1976). Cette histoire d'un homme solitaire en proie à des fantasmes suicidaires préfigure le reste de son oeuvre. Alors qu'il est un scénariste déjà très demandé, il tourne son premier film en 1978, Blue collar, qui décrit avec une précision inhabituelle la vie ouvrière en Amérique. Ce cinéaste prometteur déçoit quelque peu avec Hardcore (1979) et American Gigolo (1980), deux films dénonçant avec vigueur l'immoralisme des moeurs sexuelles, sans toutefois éviter quelques complaisances. L'ambiguïté de ses intentions se vérifie avec La féline (1982), remake d'une fable tournée par Jacques Tourneur en 1942 boursouflé par les allusions freudiennes et l'obsession du sexe. Hantise du sexe et de la mort : tel est encore le sujet de son film le plus ambitieux, Mishima (1985), biographie complexe de l'écrivain japonais. Paul Schrader semble trouver un apaisement avec The comfort of strangers (1990), qui, sur un scénario d'Harold Pinter, donne une vision très épurée de Venise et de la dérive morale. La critique s'accorde à trouver en Affliction (1997) le film de la maturité du cinéaste. Inspirée d'un roman de Russell Banks, cette histoire d'hommes brisés par la violence familiale, la haine de soi et la paranoïa, dans le contexte d'une petite ville enneigée de la Nouvelle-Angleterre, convainc par la retenue et la précision de sa mise en scène. Peut-être faut-il y voir aussi l'identification d'un cinéaste avec son sujet. Parallèlement, la collaboration du protestant Paul Schrader avec le catholique Martin Scorsese donne d'autres films importants sur les thèmes de la descente aux enfers et de la grâce (Raging Bull, 1980 ; La dernière tentation du Christ, 1988 ; A tombeau ouvert, 1999).
À l’ombre de la glace, la chaleur émerge. Un hommage au fantastique provenant des autres autant dans l’art que dans la vie.
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